Causes et facteurs de risques
Plus fréquent après 50 ans, le cancer colorectal est lié à des facteurs de risque comme les habitudes de vie (régime alimentaire riche en charcuterie et viande rouge, surpoids et obésité, consommation excessive d’alcool, tabagisme), l’hérédité et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin.
Les cancers colorectaux résultent de la transformation d’une lésion bénigne préexistante, le polype adénomateux en cancer.
Il peut, sur une durée d’évolution de 10 à 20 ans, augmenter de taille et subir une transformation cancéreuse. Ce sont d’abord des cancers in situ (contenus par la membrane basale de la muqueuse digestive) qui peuvent se transformer en cancer invasif (les trois couches de la paroi digestive sont atteintes) avec extension possible vers d’autres organes.
Prévention
Le dépistage organisé du cancer colorectal (DOCCR) repose en France sur un test de dépistage, la recherche de saignement occulte dans les selles, suivi, en cas de positivité, d’un examen diagnostique, la coloscopie.
Ce test est proposé aux femmes et hommes de 50 à 74 ans et consiste à pratiquer, en l’absence de signes cliniques, d’antécédents particuliers, un test au gaïac de recherche de sang dans les selles tous les 2 ans.
En pratique, chaque personne concernée reçoit une lettre l’invitant à retirer le test chez son médecin généraliste. Ce test, fait chez soi, consiste au prélèvement de deux fragments de selles sur trois jours qui sont déposés sur des plaquettes et envoyer au centre d’analyse.
Cependant, ce dernier sera remplacé d’ici fin 2014, par un test immunologique à la suite de l’avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS) et du rapport de l’Institut national du cancer. Ce test, plus simple (un seul prélèvement contre six actuellement), s’avère plus précis et plus sensible.
Concrètement, l’utilisateur prélève, à l’aide d’un bâtonnet, un échantillon de selle et l’introduit dans le tube de prélèvement qui contient un tampon stabilisateur qui est adressé au laboratoire d’analyse.
Les gains de sensibilité associés au test immunologique concernent davantage les lésions précancéreuses et il diagnostique plus souvent des cancers localisés à un stade débutant ce qui permet d’optimiser la prise en charge.
Le dépistage est pris en charge à 100%.
Cinq ans après la généralisation du programme de dépistage organisé du cancer colorectal à l’ensemble du territoire, le plan cancer 2014-19 se fixe pour objectif de contrer le faible taux de participation (31.7% en 2011-12) et d’atteindre le seuil de 45% recommandé par la Commission Européenne.
L’extension du test immunologique à tout le territoire est susceptible d’améliorer le taux de participation au programme.
Sources : Inca / HAS / Invs / Plan Cancer 2014-19/ CNAMTS